Paris est tout petit…

Intra muros 2 200 000 personnes vivent à Paris. À cela, ajoutez des hordes de touristes et des quelques milliers d’hommes d’affaires en transit. Et vous avez une sacrée fourmilière. Et pourtant… Et pourtant, à chaque instant, vous pouvez rencontre sexe que vous connaissez et soudain la magie opère.

Il faut, cependant, avouer qu’il y a une sorte de chance du débutant qui se vérifie souvent.

ombre-seb-serrus1993: mon frère m’offre ma première sortie parisienne digne de ce nom dans un cocktail ultra classe. Nous n’avions pas fait deux pas que j’étais déjà en pleine discussion avec un couple connu au Festival de Cannes quelques mois plus tôt. Un couple hors pair et sans barrière… Ils étaient des pique-assiettes professionnels. En dehors de leur boulot somme toute classique (visiteurs médicaux) ils utilisaient tout leur temps libre pour entrer dans les soirées. Ils connaissaient toutes les combines, les entrées des cuisines, les excuses invraisemblables qui passent. Deux bonne têtes, une assurance indéboulonnable, ils étaient fascinants pour la jeune étudiante que j’étais. Je les ai inévitablement recroisés à maintes reprises dans les soirées les plus étonnantes. 100 ans du métro où n’étaient invités que des gens nés le 19 juillet, soirées privées, etc… Mais ce qu’ils préféraient par-dessus tout, c’était le monde du cinéma. Et c’est ainsi qu’un jour devant mon poste de télévision, je les ai découvert en train d’assister à la cérémonie des Césars assis au troisième rang entre une star américaine et une jolie actrice du moment. Pas de doute, ils étaient super forts.

Mais à Paris, on rencontre aussi son ami d’enfance de l’autre bout de la France bien plus souvent que son collègue de travail. Et Paris offre à l’heureux élu un souvenir sur un plateau d’argent et celui-ci fraichement arrivé ne se rend pas forcément compte de sa chance étonnante. Il faudra qu’il voie le Parisien raconter cette rencontre fortuite à tout son entourage pour comprendre que c’était un sacré joli sourire du destin.

Première balade avec Jeanne, la charmante petite amie de mon neveu dans Paris. En l’espace d’une heure, elle rencontre, à quelques minutes d’intervalles, deux copains d’avant et d’ailleurs. Idem pour Lara, jeune allemande en vacances chez moi. Je l’emmène faire sa première visite dans Paris, il lui faudra moins de 10 minutes sur les Champs Elysées pour croiser le jeune garçon qui était en vacances avec elle quelques semaines plus tôt. “Il n’est pas de hasard, il est des rendez-vous”, disait la chanson de Daho.

enseigne-de-rueÉvidemment, certains quartiers sont plus propices à la rencontre. Champs Elysées, quartier des Halles, Montmartre… Ou certaines terrasses de café. Un bon ami à moi me racontait, il y a peu comment le passé lui a pétillé à la figure de manière assez inattendue.  Heure de l’apéro, langueur de soirée du mois d’août qui apporte son lot de confidences, de préférences sur la vie amoureuse. Le jeune homme raconte donc une histoire passée. Celle d’une femme qui, 12 ans plus tôt, lui avait proposé une nuit d’amour torride. Au petit matin, une fois le café avalé, elle lui avait gentiment ouvert la porte. Pas de numéro, pas de rendez vous, pas de promesse. Juste un prénom qui était resté et une sensation étonnante de rôles échangés. Sylvana venait des pays de l’est et semblait en garder une certaine spontanéité qui marquait encore JM une décennie plus tard.

“Je ne l’ai jamais revue mais je ne l’ai jamais oubliée…” Je vous le donne dans le mille, 10 minutes après un copain les rejoint pour cet apéro et leur présente… la même Sylvana. JM croit un instant à une blague, un coup monté… Mais non même pas. Elle ne se souvenait absolument pas de lui car en 12 ans, son mode opératoire n’avait pas changé. Je pioche un homme et je le laisse s’envoler au matin. JM tente de lui rafraîchir la mémoire, lui décrit son appartement. Sylvana semble avoir tout oublier, mais s’inquiète d’une seule chose: a t elle offert un café le matin ? Devant l’affirmative, elle lâche alors un tonitruant : “c’est donc que tu m’avais bien bricolée …”
Véridique ! JM a passé son tour pour la nuit suivante, mais est reparti avec la pensée …

Gâteaux – Bons & Beaux

Ils se font appeler cake designer, quelques-uns sont de vrais sugar artist, des artistes du sucre. Ils en font ce qu’ils veulent, ils en font des oeuvres d’art… gourmandes. Pourquoi les termes qui les désignent sont-ils en anglais? Leur pâtisserie est pourtant très loin du “cake”, le mot “gâteau’ porte plus le sens de leur créativité. C’est que ce travail de la pâte à sucre a connu un succès phénoménal aux Etats-Unis avant de s’exporter depuis peu en Europe.
S’ils sont aussi appelés american cake ou wedding cake, ces très beaux gâteaux se réalisent aujourd’hui dans le monde entier et ne sont plus destinés uniquement aux mariages. Loin des gâteaux de mauvais goût, chargés en décorations de toutes sortes, ceux-ci sont bons et leur couverture en pâte à sucre est fine.
Tout peut être prétexte à (s’)offrir un gâteau, mais il faut savoir que leur coût dépend du travail à effectuer, délicat et

fastidieux, et plusieurs semaines et même mois sont nécessaires à sa réalisation.
Ce qui fait la beauté de ces gâteaux, c’est leur conception sur-mesure. Une consultation avec le cake designer précède toujours le croquis que celui-ci vous soumettra. Des saveurs vous seront proposées, le nombre d’étages dépendra du nombre d’invités et la complexité ainsi que l’originalité, de l’artiste!

Chacun a ses prix, à la part, mais quand on veut être épater et impressionner, la facture peut aller de quelques centaines à quelques milliers de dollars. Leur passion se transforme en minutie, patience, un vrai travail d’orfèvre. Certains ont toujours été pâtissiers, d’autres ont changé de carrière mais tous (et toutes!) ont un sens de l’art exacerbé.

Le “Maître”, celui qui est connu et dispense son savoir au French Culinary Institute de New York, est Ron Ben Israel. Danseur contemporain durant quinze ans, il se tourne vers la pâtisserie à trente ans et s’installe en 1999 à New York. Il met alors à profit, après un apprentissage dans le métier, sa rigueur acquise de la danse. Ses créations raffinées frôlent (pour ne pas dire touchent) la perfection!

Toujours dans la “Haute Couture”, deux soeurs américaines, The Cake Girls, créent des gâteaux époustouflants. Le luxe est leur spécialité et depuis l’année 2000, elles se sont établies à Chicago d’où sortent leurs gâteaux empreints de réalisme.

Si ces gâteaux émerveillent, ce sont surtout grâce aux ornements en pâte à sucre réalisés avec soin par les artistes. Et dans ce domaine, le “Magicien” est Alan Dunn. Cet Anglais imagine, crée, transmet, partage et a écrit de nombreux ouvrages dont le dernier Sugarcraft Flower Arranging aux éditions New Holland. Regardez la galerie photo, vous allez rester un moment ébahies devant ses fleurs en pâte à sucre.

Restons en Europe, et allons à Paris, où une pâtissière, passée avant par le monde de la publicité, a ouvert une boutique de qualité: chez Bogato. Les gâteaux pour les petits et les grands d’Anaïs Olmer sont ludiques et surtout très très bons.

D’autres sont passées avant par la restauration d’oeuvres d’art, comme Daria, qui avec Art’Cake & Co propose la création de gâteaux personnalisés, ou l’enseignement, comme Nina, qui espère en 2010 commercialiser ses gâteaux.

La pâtisserie connaît de beaux jours devant elle. Une vraie discipline qui demande une passion à toute épreuve, mais qui, à voir les merveilles qui naissent, apporte toujours l’envie d’aller plus loin… pour notre plus grand plaisir!

Galerie photos: Créations Gâteaux

Nos coups de coeur

Etats-Unis

Ron Ben-Israel
www.weddingcakes.com

The Cake Girls
www.thecakegirls.com

Grande-Bretagne

Alan Dunn

www.alandunnsugarcraft.com

France

Chez Bogato
www.chezbogato.fr

Art’Cake & Co
artcakeandco.blogspot.com

Atelier des gourmandises de Nina Couto
gateaudefete.canalblog.com

Canada

The Wedding Cake Shoppe
www.theweddingcakeshoppe.com

Lavande vraie ou officinale

Lavande

Lavandula angustifolia ssp angustifolia, officinalis ou vera

Organe producteur : sommités fleuries

S.B. : Alcools (linalol), esters (acétate de linalyle), monoterpènes, sesquiterpènes…

Pays d’origine : France

Propriétés : Calmante, sédative, antidépressive. Hypotensive. Antispasmodique, antalgique et anti-inflammatoire. Régénératrice de la peau.

Recommandations : Stress, insomnie, anxiété. Hypertension. Rhumatismes, crampes musculaires, contractures, migraines. Acné, brûlures, eczéma, couperose, dermatoses infectieuses, plaies et escarres, ulcères variqueux.

Usages : La lavande est la première H.E. de la trousse familiale; l’indispensable. La première que l’on utilisera pour les enfants (toujours diluée, quand-même). Dans les états nerveux, mettre 20 gouttes de lavande dans 2 c. à soupe d’huile végétale ou de bain moussant neutre; verser sous la turbulence du robinet et relaxer 20 minutes; la lavande est sédative : prévoir de se mettre au lit après le bain. Pour les enfants, on dilue toujours dans de l’huile végétale comme amande douce : 8 ans, 8 gouttes; 5 ans, 5 gouttes, 2 ans, 2 gouttes… Un remède classique de l’otite : mettre 2 gouttes d’H.E. lavande sur du coton (pas d’ouate), introduire au début du conduit auditif. Ne pas verser d’huile essentielle pure ou diluée dans l’oreille si on ne connaît pas l’état du conduit auditif.Contre l’hypertension, les migraines : appliquer 3 à 5 gouttes de lavande pure sur les tempes, la nuque, les poignets. Pour aider les enfants à s’endormir, faire diffuser de la lavande et de l’orange zeste en parts égales dans la chambre, durant 10 minutes avant de mettre les enfants au lit. On recommande souvent de mettre la lavande sur la taie d’oreiller; c’est une pratique à éviter pour deux raisons : on met le visage sur l’oreiller; or la lavande est quand-même une huile essentielle et peut irriter les yeux; c’est particulièrement vrai pour les enfants. Au milieu de la nuit, vous vous réveillez et l’odeur vous dérange; que faites-vous? Il aurait suffi de mettre l’huile essentielle sur un papier mouchoir que l’on garde près de soi et que l’on peut éloigner au besoin.Sur les plaies, préparer des compresses de lavande : dans un petit bol, verser ¼ tasse d’eau et 4 gouttes de lavande; y tremper de la gaze et appliquer sur l’endroit à traiter.Contre les douleurs musculosquelettiques, préparer une friction de lavande seule ou en synergie.1 goutte de lavande dans un masque de concombre estompe plusieurs imperfections de la peau.

Synergies : avec l’eucalyptus citronné, le romarin à camphre, le laurier, la verveine citronnée, l’épinette noire et le pin sylvestre en friction pour les douleurs. Avec le géranium, le palmarosa pour la peau. Avec les agrumes pour la diffusion. Avec le Ylang Ylang comme hypotenseur.

En pratique : bainmassagefrictiononctionenveloppementdiffusion – masque

Précautions : les propriétés expliquées ci-haut s’appliquent à une bonne lavande, de qualité; se méfier des produits en réclame ou sans espèce botanique; l’huile essentielle n’a pas la couleur de la plante : une huile couleur lavande indique automatiquement un produit falsifié. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 8 ans doivent toujours utiliser l’huile de lavande diluée dans une huile grasse. À éviter dans les crises d’asthme.

Un petit goût de paradis

Un petit goût de paradis

Franchement, on avait été un peu déçu par la Croatie. Même si Pula au petit matin vide de ses touristes nous avait séduit. On avait aimé déambuler dans les petites rues presque désertes. On s’était délecté de notre cappuccino au soleil, avec un bon bouquin. Mais c’était un peu comme le lundi au soleil de la chanson de Claude François, on savait qu’on ne l’aurait jamais, qu’il suffirait de deux trois heures pour que la foule envahisse, paralyse et abîme ce petit bijou.

Alors que faire ? On avait presque envie d’aller directement en Italie, vers le connu puisque l’inconnu pouvait être décevant. Et puis la Slovénie, ce n’était pas d’une évidence même. En effet, nous avions un guide mais… sur la table de la cuisine à Paris. Je me voyais encore en train de me dire, « il ne faut pas que je l’oublie celui là » Je me voyais y penser mais je ne me voyais pas le prendre et pour cause il y est resté. C’est donc avec trois ou quatre infos glanées à la va-vite sur Internet que nous sommes partis en Slovénie. En toute honnêteté, vous nous demandiez hier de vous citer quelque chose sur la Slovénie, on en aurait été bien incapable. La capitale ?

Le gouvernement ? Le nombre d’habitants ? La seule chose que l’on savait sur la Slovénie, c’est qu’on a toujours besoin de réfléchir deux secondes avant de terminer le mot pour ne pas dire Slovaquie. Mais on n’est pas les seuls parce que Georges Bush a dit à un journaliste qu’il venait de voir le premier ministre slovène alors que c’était le premier ministre slovaque qui avait fait le déplacement. On raconte même que lors de la venue du premier ministre slovène en Roumanie, on lui aurait joué l’hymne slovaque. Avec un peu de chance, les deux premiers ministres en question se bidonnent de ce genre de bourde autour d’une petite bière.

Donc direction, Ljubljana, capitale de Slovénie. On s’attendait à tout et à rien. D’ailleurs, une fois passé le panneau annonciateur de la ville, on trouvait cela vert, très vert, trop vert pour être une capitale. Si vert qu’il y avait, véridique, des champs de maïs. Quel genre de pays peut avoir des champs de maïs dans sa capitale ?

Ljubljana

Un petit pays de 1 981 830 habitants dont 269 970 vivent à Ljubljana. Un pays de l’union européenne dont le niveau de vie est équivalent et bientôt supérieur à celui du Portugal ou de la Grèce. Un pays où on privilégie la nature et où on encourage l’entreprise individuelle. Un pays où il semble faire bon vivre. Certains parlent de la Suisse de l’est, erreur la Slovénie semble être bien plus séduisante.

Donc une fois passé les champs de maïs, on a repéré le plus haut clocher avec pour objectif le centre ville. Nous avons garé notre voiture, marché un peu pour découvrir un petit joyau. Une petite merveille qui nous a instantanément charmé comme aucune ville n’avait encore réussi à le faire. Prenez une impression d’Amsterdam, un zest de Venise, une pincée d’art nouveau, une rasade de Baroque, le tout saupoudré de verdure, de rues piétonnes. Et vous avez Ljubljana, tellement jolie qu’on lui pardonne son nom imprononçable.

Bien sûr il y a quelques touristes mais pas tant que cela. Pourtant Ljubljana les accueillent avec élégance et délicatesse. Prenez par exemple, le palace de la ville, le Lev. Il offre pendant le mois d’août une promotion. La chambre double à 100 euros. Un 5 étoiles à 100 euros. Coupe de champagne de bienvenue incluse. Après le camping, la vie de château. Petit déjeuner phénoménale sur une table à roulette comme dans Pretty Woman.

A 440 km de Budapest, 610 de Prague, 370 de Vienne, nous venons de trouver ce que nous cherchions désespérément. Une magnifique ville à taille humaine, préservée du tourisme, avec des prix plus que raisonnables. Et si Slovénie rimait avec Paradis ?…

RÈGLES GÉNÉRALES: LA CUISINE AUX HUILES ESSENTIELLES

CUISINE AUX HUILES ESSENTIELLES

“Que ton aliment soit ton remède” s’applique à la lettre quand nous cuisinons avec les huiles essentielles, substances extrêmement concentrées issues de la nature. Mais il n’est pas nécessaire de souffrir d’une affection quelconque pour en profiter! On peut utiliser les huiles essentielles pour le seul plaisir de surprendre son sens du goût, pour émerveiller son odorat.

Et qui n’a pas une petite partie de son corps à harmoniser, qui ne veut pas être en meilleure forme, qui n’a pas envie de renforcer son système immunitaire pour pouvoir dire “La grippe, connais pas!”.

Les huiles essentielles s’accordent avec une alimentation saine et c’est dans les fruits et les légumes qu’elles développent le mieux leurs propriétés. Qu’à cela ne tienne, si vous avez le goût d’un petit écart à la bonne alimentation, vous pouvez faire appel à elles pour en faciliter la digestion (à condition de ne pas en prendre l’habitude!).

Mais avant de secouer un flacon d’huile essentielle dans votre sauce, retenez bien ces règles

  • Les huiles essentielles se mesurent en gouttes; ne pas dépasser les quantités recommandées au risque de gâter tout un plat ou de ressentir des malaises.
  • Les huiles essentielles perdent une bonne partie de leurs propriétés à la cuisson; on les ajoute à la fin de la cuisson quand c’est possible; si on les incorpore avant la cuisson, on saura que c’est pour le goût et non pour l’effet thérapeutique.
  • Pas d’huiles essentielles pures aux femmes enceintes, à celles qui allaitent et aux moins de 12 ans.
  • Rangez les huiles essentielles à l’abri de la lumière et de la chaleur, loin des autres préparations alimentaires, pour éviter les erreurs. Bien identifier les préparations et les quantités d’huiles essentielles qu’elles contiennent.

Débutez avec les plus petits formats. Ce n’est pas économique d’acheter un grand flacon dont vous vous lasserez et qui se détériorera dans l’armoire. N’oubliez pas non plus l’effet de plateau : vous adorez le citron mais si vous l’utilisez chaque jour, faites une pause après un maximum de vingt-et-un jours.

CARTE BLANCHE A HERVÉ THIS – 1. RIEN QUE DES IDEES TRES SIMPLES

CARTE BLANCHE A HERVÉ THIS - 1. RIEN QUE DES IDEES TRES SIMPLES

Dès 1742, dans Les dons de Comus, Marin dit que la cuisine est «une espèce d’analyse chimique»; puis, en 1847, le grand Antonin Carême écrit (deux fois!) dans la première page de son monumental Art de la cuisine française au XIXe siècle, que le cuisinier fait de la chimie sans le savoir. A vrai dire, ce n’est pas exact: la chimie est une science, et non l’application de la science. Le cuisinier fait des opérations où se déroulent des réactions chimiques ou physiques, parfois biologiques, mais il n’est pas chimiste pour autant, puisque son objectif n’est pas l’exploration du monde des molécules; c’est la Cuisine.

Mon ami Pierre Gagnaire qui me fait l’immense honneur de croire que ma chimie peut être utile à l’Art culinaire m’a un jour demandé s’il devrait se lancer dans des études de chimie, pour perfectionner son art. Non, il lui suffit de bien connaître des faits simples, ce que Jean-Anthelme Brillat-Savarin nommait «des lois éternelles de la nature». Dans cette chronique, je vous propose d’examiner ces faits très simples pour en tirer des innovations culinaires.

De l’huile, d’un côté; de l’eau de l’autre

Ce mois-ci, commençons par «l’huile ne se mélange pas à l’eau». Vous savez, je n’assomme personne avec des équations savantes. Inversement, je vous entends presque dire in petto: «Ouais… Je sais qu’il a la tête dans les nuages, mais où irons-nous d’évidences? ». Voici où nous irons: si l’huile ne se mélange pas à l’eau, comment se fait-il que l’huile versée dans un jaune d’œuf et du vinaigre semble s’y mêler parfaitement?  Et pourquoi certaines sauces chaudes, où l’huile, le beurre fondu ou un autre corps gras chauffé (qui a «fait huile», donc) se séparent, au grand dam de l’exécutant? Tout tient dans cette remarque liminaire: l’huile ne se mélange pas à l’eau.

Rien ne vaut l’expérience: dans un bol, mettons de l’eau et observons. Elle est liquide parce qu’elle est composée de «trucs» très petits, nommés molécules, qui bougent dans tous les sens, à la façon de boules de billard en chocs incessants. Pourquoi bougent-ils? Pensez à de tout petits grains de poussière: le moindre vent les met en mouvement. Or la chaleur, c’est comme le vent de l’énergie. L’eau est liquide en raison de ce mouvement incessant des objets individuels que sont les molécules: si l’on incline le bol, les molécules tombent une à une, et comme elles sont très nombreuses et trop petites pour être vues à l’œil nu, on voit un filet continu, liquide.

Versons maintenant un filet d’huile sur l’eau. L’huile est liquide, parce que composée de molécules qui, elles, sont comme des peignes souples à trois dents. Ces molécules tombent en filets ou en gouttes, qui s’enfoncent dans l’eau, se fragmentent en gouttes transparentes, un peu jaunes, qui reviennent flotter à la surface. Pourquoi? La place qui m’est donnée ici est trop petite pour répondre à toutes les questions passionnantes de ce genre. Contentez vous d’observer que ces gouttes ne se rassemblent pas toujours immédiatement. Souvent, vous les voyez, choses brillantes amassées dans la partie supérieure du bol. Puis, lentement, les gouttes voisines fusionnent (on dit qu’elles «coalescent») et une couche d’huile finit par surmonter la couche d’eau. C’est cela que l’on veut dire quand on dit que l’huile et l’eau ne se mélangent pas: contrairement à de l’alcool à 90 degrés que l’on aurait versé sur l’eau, contrairement à du vinaigre qui aurait été versé sur l’eau, l’huile et l’eau finissent par former des couches séparées.

Fouettons l’huile dans l’eau: vous voyez que l’eau, initialement transparente et sans couleur, blanchit à mesure que l’huile est divisée en petites gouttes par le fouet: la lumière du jour se réfléchit sur chaque goutte et nous voyons des reflets blancs qui prennent le dessus et font disparaître le jaune de l’huile. Pendant un bref instant, après que le fouet a arrêté de fouetter, on voit un ballet de gouttes d’huile dans l’eau. Cela, c’est une dispersion de gouttes d’huile dans l’eau. Le «mélange» s’est fait mais il est instable.

Comparons ce résultat avec celui que l’on obtient en mettant un peu d’eau, une goutte de liquide à vaisselle et de l’huile que l’on fouette: là, …

LES BASES EN SOINS DE BEAUTÉ

LES BASES EN SOINS DE BEAUTÉ

À la Découverte:

  • Savon
  • Base de crème
  • Crème contour des yeux
  • Lait
  • Masque
  • Sauna facial
  • Lotion cuir chevelu-gras-état pelliculaire
  • Traitement cuir chevelu-cheveux secs, fragiles
  • Shampoing aromatique
  • Talc parfumé
  • Gel

IMPORTANT:

– Les quantités et la conservation

Savon

Il vous faudra un bain-marie et des moules à savon; des moules à pâtisserie peuvent faire l’affaire.

Ingrédients :
1 mesure (tasse ou autre récipient) de paillettes de savon végétal inodore ou de base de savon que vous aurez haché
1 mesure d’huile végétale (abricot, avocat, germe de blé, noisette…)
1 mesure d’eau pure (eau de consommation, eau distillée)

Mettre tous les ingrédients au bain-marie, pyrex de préférence. Chauffer jusqu’à dissolution des paillettes de savon. Laisser tiédir; ajouter
5 gouttes d’huiles essentielles pour chaque pain de savon moyen.

Fouetter énergiquement à la main ou avec un appareil électrique pendant 5 minutes.

Verser dans les moules et laisser refroidir complètement avant de démouler. Envelopper dans de la pellicule plastique ou dans des savonniers pour préserver les huiles essentielles.

Variantes

Remplacer quelques cuillerées d’huile végétale par la même quantité de glycérine;
utiliser de l’eau florale au lieu de l’eau pure;
ajouter du colorant végétal, des pétales de fleurs, des zestes…
ajouter 1 c. à soupe de sable très fin ou de flocons d’avoine pour un pain de savon exfoliant…

Base de crème

Il vous faudra un bain-marie et un robot. Les ingrédients se trouvent dans les magasins de produits naturels et en pharmacie.

Préparation A
175 ml d’huile d’argan ou d’amande douce
75 grammes de beurre de coco ou de karité
15 ml de lanoline
15 grammes (une bonne cuillère à soupe) de cire d’abeille râpée

Préparation B
150 ml d’eau florale de lavande ou de fleur d’oranger
75 ml de gel d’aloès

Préparation C
15 gouttes d’huiles essentielles
Le contenu de 5 capsules de vitamine E

Faire fondre les ingrédients de la préparation A dans un bain-marie à basse température. Refroidir à la température de la pièce.
Verser les préparations A et C dans le contenant du robot. Mettre en marche à la vitesse la plus élevée. Verser lentement, en plein centre, la préparation B. Quand tout le liquide est versé, le bruit du robot a changé, il est plus sourd parce que la préparation a épaissi. Arrêtez immédiatement le moteur.

Versez la crème dans des petits pots bien étiquetés. Conservez au frais, voire au réfrigérateur si on compte l’utiliser en quelques mois.

“Ma crème se sépare, elle n’est pas homogène”.
C’est probablement dû au fait que votre robot ne tourne pas assez vite. Peu importe, le produit est bon quand-même, il suffit de le mettre dans des flacons au lieu de pots et de bien l’agiter avant l’emploi.

“Ma crème est épaisse mais il y a des filets d’huile”.
Vous avez peut-être arrêté le robot trop tard, votre crème commençait à se séparer. Il est possible d’y remédier en ajoutant quelques cuillerées d’eau très chaude pendant que vous actionnez le robot à vitesse moyenne.

“Ma crème est liquide, c’est plutôt un lait”.
Parfait! Un lait s’applique très bien. Votre préparation A était à une température un peu trop élevée, mais le produit n’est pas perdu.

Crème contour des yeux

5 gr de cire d’abeille
50 ml d’huile végétale très fine (avocat, noyau d’abricot, onagre, carotte…)
30 ml d’eau florale ou d’eau pure
4-8 gouttes d’huiles essentielles

Dissoudre la cire d’abeille dans l’huile végétale que l’on chauffe au minimum pour ne pas détruire ses propriétés. Au moyen d’un petit fouet électrique, battre l’huile et l’eau que l’on incorpore progressivement; ajouter les huiles essentielles, donner un tour de fouet. Verser dans des petits pots que l’on réfrigère pour la conservation.

Lait

Lait pour le corps, lait démaquillant… c’est selon les huiles essentielles que l’on choisit.

Recette de base :
125 ml d’huile végétale grasse
250 ml d’eau florale ou d’eau pure
15 gr de cire d’abeille râpée

± 30 gr ou 30 ml de glycérine, gel d’aloès, lanoline si désiré.

Procéder comme pour la crème de base. Verser dans des bouteilles à bec verseur.

Masque

Les masques ayant pour objectif de désincruster, de nettoyer, contiennent de l’argile surfine. Attention : ils ne conviennent pas aux peaux sèches, fragiles, couperosées. Les masques à l’argile se préparent

Rémy Couture, un secret bien caché

Bonjour à vous tous

La gourmandise n’est elle pas le plus beau des défauts? Comment voulez vous ne pas l’être quand votre parcours met sur votre chemin l’un des talents les mieux gardés de Montréal: Rémy Couture.
Cet homme généreux, gentil, simple, passionné crée depuis peu des prodige à la boutique Ahroma. Rémy a un parcours impressionnant:

Ladurée Paris, Laurie Raphaël Montréal, Bar & Boeuf où il a toujours exprimé son talent avec une discrétion désarmante. Pourtant, je trouve que souvent lors des revues de restaurant, de magazines, ou bien de reportages télé, on oublie de mentionner le nom du chef pâtissier. C’est déjà difficile pour eux de subir l’omniprésence du chef cuisinier, s’il faut en plus les oublier! Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir pendant de nombreuses années Olivier Potier à mes côtés, c’était un bonheur sans limite , maintenant c’est la jeune Isabelle Leroux qui prend la relève.

Alors, je vous le présente ce grand homme du sucré, n’hésitez surtout pas à lui rendre visite, lui parler. Ce communicateur hors du commun saura vous séduire Mesdames… et Messieurs aussi, que se soit les meilleurs cannelés ou le monstrueux Brownies, ou encore les Mister Freeze maison, Mais aussi pour son pain absolument magnifique de farine bio, très diversifié, et les sandwichs sur le pouce remarquables. Y goûter c’est l’adopter, alors bonne dégustation!

Les vitrines:

Tarte citron

Carrément Choco: biscuit sans farine, ganache à la fleur de sel, mousse chocolat, fini miroir perle craquante guimauve vanille Blanc comme cerise: Madeleine cerise, croustillant pistache, mousse chocolat blanc/vanille Cheesecake fromage de chèvre figues/porto Tarte pacanes et Pudding chômeur, les deux à l’érable Les Revelles: bouché d’entremets ici tarte citron et carrément choco…

Les Desserts qui me font craquer, le prochain livre de C. Michalak

Bonjour à tous,

Voici les premières photos exclusives de mon prochain ouvrage qui sera distribué par Plon en septembre 2010.

p21109Ce livre regroupera 45 recettes en trois chapitres:

  • Mes Goûters
  • Mes Gâteaux à offrir
  • Mes Desserts

tarte-tati-copie

tarte-choc-copie

poire-au-copie

millefeuil-copie

madeleines-copie

gaufres-copie

fraise-mel-copie

crepes-copie

cheese-c-copieAprès plusieurs mois de travail, le résultat est très satisfaisant, c’est un livre grand public où toutes les recettes ont été testés chez moi dans ma micro cuisine… Parole de chef !…

Être ou ne pas être métrosexuel

metrosexualityLa métrosexualité, est-elle une mode de passage ou un signe des temps? Une nouvelle invention des médias pour pousser l’homme à la consommation ou un nouveau genre d’homme de l’an 2000 qui vient d’être baptisé? On en parle beaucoup mais savez-vous vraiment de quoi et de qui on parle? Aperçu de cette nouvelle tendance masculine…

Est métrosexuel un homme entre 20 et 40 ans. Le mot est dérivé de métropole et non de transport en commun! C’est le type urbain branché qui aime magasiner, choisit ses vêtements avec goût et paye le prix pour de grandes marques connues. Il s’hydrate, s’exfolie, va chez son coiffeur-styliste et non chez le barbier du coin. Il se fait faire des manucures, il s’épile, s’entraîne au gym, il concocte de bons petits plats, connaît les bons vins, les bons cigares, les belles voitures, il lit ses magazines pour homme comme le populaire GQ dans lequel les articles de fond sur la politique étrangère côtoient des bancs d’essai de crèmes pour monsieur. Il aime autant le hockey ou le soccer que n’importe quel autre homme “viril” mais il a ce petit je-ne-sais-quoi qui le différencie de ses acolytes mâles. Il possède plusieurs caractéristiques traditionnelles du comportement gay ou féminin, mais c’est un homme tout ce qu’il y a de plus hétérosexuel. Un homme parfait serez-vous tenté de penser! Qui ne rêve pas de magasiner avec son homme (sans se chicaner), de le voir mettre sa crème anti-rides, ses pieds tout doux vous effleurant sous les couvertures la nuit…Un homme rose? Pas tout à fait, l’homme rose nous ramène tout droit dans les années 80 et le terme, vous en conviendrez n’était pas très flatteur, un peu trop psycho-pop… On n’a rien contre un homme sensible, qui aime communiquer et qui parle de ses émotions mais de là à le qualifier d’homme rose…. On comprend pourquoi l’expression est vite passée de mode. La différence entre l’homme rose et le métrosexuel est que le premier parle de ses émotions et s’ouvre à l’autre, bref, il découvre la part féminine en lui par le biais de la communication, alors que le second est plutôt le produit de notre société de consommation où l’image (contenant) est plus importante que le message (contenu). D’autres diront qu’il est narcissique, égocentrique et vaniteux.

L’origine de la métrosexualité

L’expression est née sous la plume de l’écrivain Anglais Mark Simpsons en 1994 dans un article sur salon.com. Durant la fin des années 90 et le début des années 2000, on a vu réapparaître le terme à quelques reprises mais c’est le 22 juillet 2002, toujours sur salon.com que l’expression de Simpsons “Metrosexual” entra définitivement dans l’histoire des médias et dans l’inconscient collectif. Tous les médias se sont alors penchés sur ce phénomène, essayant de nommer ce nouveau type d’homme. Voici la définition qu’il en donne: “An urban male with a strong aesthetic sense who spends a great deal of time and money on his appearance and lifestyle.” Donc, “Un homme urbain qui possède un grand sens esthétique et qui dépense temps et argent sur son apparence et son mode de vie.” (source: salon.com)

Pourquoi en parle-t-on autant? C’est un amalgame de facteurs réunis ensemble qui donne cette impression de convergence. Tout dans la société nous indique la venue de cet homme nouveau. D’un côté l’essor des cosmétiques pour hommes qui s’adressent directement à eux, à leurs besoins (où humour et pratico-pratique rejoignent leur côté masculin). La valorisation de la jeunesse éternelle (40 ans et en paraître 28), l’éducation des jeunes hommes par des mères, des sœurs et des copines qui leur ont appris que prendre soin de soi est tout à fait normal, il n’y a rien de gay à troquer son savon Irish Spring décapant pour un savon au lait de chèvre hydratant. Et que l’Old Spice irrite la peau alors qu’il y a tant d’après-rasages adoucissants. Et puis le mode de vie urbain ou sortir en jeans-tee-shirt-running shoes est “out”, à moins que le tee-shirt soit un Diesel, les jeans de marque Mavi et des Puma aux pieds. Et puis comme les femmes, les hommes ont leurs icônes masculins, leurs modèles, leur inspiration, que ce soit Brad Bitt , Lenny Kravitz ou …